Les Lynx de Mercier gagnent le championnat à leur dernier match
La formation jamais éliminée en trois saisons
L'équipe se préparait à affronter les Couguars de West-Island, dans le troisième et dernier match de la série finale de championnat. Une équipe parée pour la guerre envahit le terrain, prête à livrer le combat de sa vie.
L’effervescence émanait des coeurs de tous ceux réunis mardi soir, le 24 août, au parc Ballantyne à Dorval. Certains quittèrent le travail tôt, d’autres n’en pouvaient plus d’attendre seuls chez soi l’heure fatidique. Le moment de vérité approchait, celui d’un grand match de baseball, la conclusion possible d’une grande histoire allant au-delà du sport. Quelque chose de magique se tissait.
Les directives des entraîneurs Sébastien Lajoie et Jean-Philippe Arcand furent claires avant la rencontre: chacun devait appréhender le match ultime avec le sourire, peu importe le dénouement. « Les gars, c’est la dernière partie... Ayez du fun, gagne ou perd, c’est pas grave. »
Après les traditionnels tirs d’échauffement du lanceur partant local marquant le début du match, le joueurs de Mercier laissaient tout de même paraître un certain stress. Allaient-ils répéter l’exploit des deux dernières saisons?
L’artilleur Eric Vaillancourt fut déstabilisé en début de première manche. Quelques coups bien placés ajoutés à deux buts sur balles résultent en une poussée de 4 points de West-Island.
Sans se laisser abattre, Mercier réplique avec un point sur le simple de Louis Chrétien jumelé au ballon sacrifice de Coronel.
De retour au monticule en 2e manche, le droitier merciérois semble avoir fait le vide: Vaillancourt retire trois frappeurs dans l’ordre.
Gonflés à bloc par une réunion d’équipe éclaire devant l’abri des joueurs, les grosses voix des Lynx se lèvent: il faut capitaliser sur le nouveau momentum acquis.
Daniel Perreault allume la mèche en claquant un simple, suivi sur les sentiers par Francis Poupard et Robert Julien, gracieuseté de passes gratuites.
La table est mise pour le neuvième frappeur et deuxième but Sébastien Billette. Voyant bien la balle du vétéran lanceur Brent Prokosh, Billette frappe un solide roulant qui perce l’avant-champ. Deux points comptent, ceux de Perreault et Poupard. L'écart est réduit à un point. Applaudis à tout rompre par les quelques 50 spectateurs présents dans les estrades de leurs favoris, les joueurs des Lynx savent que le vent vient de tourner.
Appelé en relève par l’entraîneur James Tellier, le gaucher James Vardy effectue son entrée dans le match. La pression pèse lourd sur les épaules de la recrue, qui tente de s’accrocher à la maigre avance de 4-3 de son équipe, avec deux coureurs sur les sentiers et aucun retrait. Ce stress se traduira par un mauvais lancer, permettant à Julien de filer sauf au marbre. À leur deuxième tour au bâton, les Lynx effacent l’écart. On assiste maintenant à un tout nouveau match de championnat. L’offensive merciéroise aura finalement le temps de compléter une poussée de 6 points avant que West-Island ne mette fin au cauchemar.
Menant 7-4, les Lynx inscriront deux autres points en 5e, produits par Gauthier et Billette. Complètement atterés et sans vie, les Couguars assisteront impuissants à une dernière poussée de l’adversaire en 6e. Coronel, Beauchamp, Stapor et Perreault poseront le pied sur le marbre tel un clou enfoncé dans un cercueil.
Vaillancourt fut tout simplement parfait au monticule. Après avoir concédé quatre points dont un mérité en levée de rideau, le droitier affronta le minimum de frappeur durant les six dernières manches.
Même s’il n’accorda que deux minuscules simples, un en 5e et l’autre en 6e, le corps défensif étoile du Mercier hypnotisa chaque fois l’adversaire.
Stapor servit à Coronel au premier coussin un relais canon pour surprendre le premier coureur. À la manche suivante, le frappeur de puissance Steve Johnson tira un roulant maitrisé par Perreault au 3e but. Ce dernier remit à temps à Billette au 2e pour un, et à temps au premier pour deux.
Les frappeurs dorvalois n’y purent tout simplement rien. Si plusieurs parvenaient à mettre la balle en jeu, d’autres figeaient vis-à -vis la rapide dévastatrice. Vaillancourt passa le voltigeur de centre Alex Moreau dans la mitaine pour décrocher le deuxième retrait en 7e manche, la dernière.
Transporté par les encouragements de ses coéquipiers et le délire de la foule maintenant debout, Vaillancourt neutralise le dernier frappeur sur élan. Victoire! Mercier est champion!
Sans avoir lui laisser le temps de pousser un soupir, les joueurs étaient déjà tombés à bras ouverts sur leur lanceur. Tous se félicitèrent longtemps. Une belle victoire d’équipe, où chacun y apporta du sien. Chacun des neuf frappeurs partant y alla d’un coup sûr ou un point produit. Que dire du travail de la défensive, dirigée par un général derrière le marbre.
Même si des scènes de déjà -vu défilent à nouveau sous leurs yeux, la victoire du dernier match revêt un cachet unique pour les joueurs des Lynx. L’entraîneur Mathieu Vaillancourt parle d’un livre dont l’histoire commençait en 2001 pour se terminer un certain soir d’août, trois ans plus tard à Dorval, dans un dernier chapitre époustouflant.
Tous les partisans furent invités sur le terrain pour célébrer, accompagnant leurs favoris sur les notes de l’hymne maintenant immortalisée « Oooo-lééééé, olé olé olé... »
Après avoir été nommés individuellement et appelés à cueillir leur médaille, les gars démontrèrent toute leur fierté, soulagés. Quel conte de fée. Une trilogie se termine, une belle histoire achevée par le meilleur des scénarios.
La dynastie des Lynx de Mercier est née. Chacun se souviendra à jamais du temps où, ensemble, ils ont joué et gagné.
On peut leur dire maintenant, Ã juste titre: « Ã la prochaine, champions! »
1... 2... 3...!
L’effervescence émanait des coeurs de tous ceux réunis mardi soir, le 24 août, au parc Ballantyne à Dorval. Certains quittèrent le travail tôt, d’autres n’en pouvaient plus d’attendre seuls chez soi l’heure fatidique. Le moment de vérité approchait, celui d’un grand match de baseball, la conclusion possible d’une grande histoire allant au-delà du sport. Quelque chose de magique se tissait.
Les directives des entraîneurs Sébastien Lajoie et Jean-Philippe Arcand furent claires avant la rencontre: chacun devait appréhender le match ultime avec le sourire, peu importe le dénouement. « Les gars, c’est la dernière partie... Ayez du fun, gagne ou perd, c’est pas grave. »
Après les traditionnels tirs d’échauffement du lanceur partant local marquant le début du match, le joueurs de Mercier laissaient tout de même paraître un certain stress. Allaient-ils répéter l’exploit des deux dernières saisons?
L’artilleur Eric Vaillancourt fut déstabilisé en début de première manche. Quelques coups bien placés ajoutés à deux buts sur balles résultent en une poussée de 4 points de West-Island.
Sans se laisser abattre, Mercier réplique avec un point sur le simple de Louis Chrétien jumelé au ballon sacrifice de Coronel.
De retour au monticule en 2e manche, le droitier merciérois semble avoir fait le vide: Vaillancourt retire trois frappeurs dans l’ordre.
Gonflés à bloc par une réunion d’équipe éclaire devant l’abri des joueurs, les grosses voix des Lynx se lèvent: il faut capitaliser sur le nouveau momentum acquis.
Daniel Perreault allume la mèche en claquant un simple, suivi sur les sentiers par Francis Poupard et Robert Julien, gracieuseté de passes gratuites.
La table est mise pour le neuvième frappeur et deuxième but Sébastien Billette. Voyant bien la balle du vétéran lanceur Brent Prokosh, Billette frappe un solide roulant qui perce l’avant-champ. Deux points comptent, ceux de Perreault et Poupard. L'écart est réduit à un point. Applaudis à tout rompre par les quelques 50 spectateurs présents dans les estrades de leurs favoris, les joueurs des Lynx savent que le vent vient de tourner.
Appelé en relève par l’entraîneur James Tellier, le gaucher James Vardy effectue son entrée dans le match. La pression pèse lourd sur les épaules de la recrue, qui tente de s’accrocher à la maigre avance de 4-3 de son équipe, avec deux coureurs sur les sentiers et aucun retrait. Ce stress se traduira par un mauvais lancer, permettant à Julien de filer sauf au marbre. À leur deuxième tour au bâton, les Lynx effacent l’écart. On assiste maintenant à un tout nouveau match de championnat. L’offensive merciéroise aura finalement le temps de compléter une poussée de 6 points avant que West-Island ne mette fin au cauchemar.
Menant 7-4, les Lynx inscriront deux autres points en 5e, produits par Gauthier et Billette. Complètement atterés et sans vie, les Couguars assisteront impuissants à une dernière poussée de l’adversaire en 6e. Coronel, Beauchamp, Stapor et Perreault poseront le pied sur le marbre tel un clou enfoncé dans un cercueil.
Vaillancourt fut tout simplement parfait au monticule. Après avoir concédé quatre points dont un mérité en levée de rideau, le droitier affronta le minimum de frappeur durant les six dernières manches.
Même s’il n’accorda que deux minuscules simples, un en 5e et l’autre en 6e, le corps défensif étoile du Mercier hypnotisa chaque fois l’adversaire.
Stapor servit à Coronel au premier coussin un relais canon pour surprendre le premier coureur. À la manche suivante, le frappeur de puissance Steve Johnson tira un roulant maitrisé par Perreault au 3e but. Ce dernier remit à temps à Billette au 2e pour un, et à temps au premier pour deux.
Les frappeurs dorvalois n’y purent tout simplement rien. Si plusieurs parvenaient à mettre la balle en jeu, d’autres figeaient vis-à -vis la rapide dévastatrice. Vaillancourt passa le voltigeur de centre Alex Moreau dans la mitaine pour décrocher le deuxième retrait en 7e manche, la dernière.
Transporté par les encouragements de ses coéquipiers et le délire de la foule maintenant debout, Vaillancourt neutralise le dernier frappeur sur élan. Victoire! Mercier est champion!
Sans avoir lui laisser le temps de pousser un soupir, les joueurs étaient déjà tombés à bras ouverts sur leur lanceur. Tous se félicitèrent longtemps. Une belle victoire d’équipe, où chacun y apporta du sien. Chacun des neuf frappeurs partant y alla d’un coup sûr ou un point produit. Que dire du travail de la défensive, dirigée par un général derrière le marbre.
Même si des scènes de déjà -vu défilent à nouveau sous leurs yeux, la victoire du dernier match revêt un cachet unique pour les joueurs des Lynx. L’entraîneur Mathieu Vaillancourt parle d’un livre dont l’histoire commençait en 2001 pour se terminer un certain soir d’août, trois ans plus tard à Dorval, dans un dernier chapitre époustouflant.
Tous les partisans furent invités sur le terrain pour célébrer, accompagnant leurs favoris sur les notes de l’hymne maintenant immortalisée « Oooo-lééééé, olé olé olé... »
Après avoir été nommés individuellement et appelés à cueillir leur médaille, les gars démontrèrent toute leur fierté, soulagés. Quel conte de fée. Une trilogie se termine, une belle histoire achevée par le meilleur des scénarios.
La dynastie des Lynx de Mercier est née. Chacun se souviendra à jamais du temps où, ensemble, ils ont joué et gagné.
On peut leur dire maintenant, Ã juste titre: « Ã la prochaine, champions! »
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